« SI TON FRERE A COMMIS UN PECHE, VA LUI PARLER SEUL A SEUL »
Matthieu nous donne des instructions pour la vie communautaire et aussi celle de l’Eglise. Il nous invite à devenir responsables de nos frères. Qui de nous, un jour ou l’autre n’a pas eu un litige, un différend avec un voisin, un collègue de travail ou même un ami… Jésus nous propose d’aller le voir, de lui parler seul à seul (question de discrétion !). S’il ne veut rien entendre, à ce moment- là, toujours avec discrétion, prendre 2 ou 3 personnes pour témoins et régler l’affaire… Et s’il s’obstine toujours, la sentence est sans appel considère le comme un « païen et un publicain ». Curieuse sentence quand on se souvient de l’attitude si accueillante de Jésus envers les « païens » et les « publicains » !
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A t’-il pu employer cette expression en lui donnant un sens de rejet méprisant ?
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L’a t’il reprise seulement pour exprimer la séparation de fait qui vient de se creuser ?
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Ou simplement a t’-il voulu se calquer sur l’attitude de ses contemporains qui se refusaient de fréquenter les païens et les publicains ? Difficile à éclaircir… c’est un mystère de plus de l’Evangile !
Au final il y a dans ce texte un autre mot « phare », un mot qui éclaire, plus important que tous les règlements ou jugements, c’est celui de PERE. » Si deux d’entre vous se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père ». C’est lui notre seul et dernier juge. Et enfin cette parole de Jésus qui introduit parmi les hommes une présence discrète « Quand 2 ou 3 sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux »…Même dans les litiges on peut lui faire confiance…
Père Charles de Llobet