2021, annus horribilis ou annus mirabilis ?
2021, annus horribilis ou annus mirabilis ?
De l’avis de tous les historiens présents sur le net, l’expression « annus horribilis » ne date pas de nos ancêtres les romains, mais seulement d’un discours de la Reine d’Angleterre Elisabeth II en fin d’année 1992. Et les deux événements qui avaient rendu cette année-là aussi tragique aux yeux de Sa Majesté étaient les divorces de deux de ses quatre enfants et l’incendie du Château de Windsor !
Et en creusant un peu l’histoire, on s’aperçoit que cette expression fait, en fait, seulement référence à l’expression « annus mirabilis » (l’année des miracles), utilisée par John Dryden, un célèbre poète anglais du XVIIème. Et que célébrait-on cette année de si « mirabilis » ? Quelques victoires militaires de la marine anglaise, certes, mais aussi la résilience du peuple anglais face à deux tragédies de l’année 1666 : la peste qui touche alors la capitale et le grand incendie de Londres.
A quelques siècles d’intervalle, l’histoire se répète, et 2020 incarne bien une année « horribilis », avec son divorce/Brexit, sa pandémie/Covid et son incendie/ND de Paris (ou Amazonie, selon sa sensibilité) !
C’est à nous toutes et tous de faire que cette année 2021 soit une vraie année des miracles pour chacun d’entre nous.
Reconnaissons qu’il est bien difficile de se projeter sur ce qui va nous arriver au cours des mois qui viennent, mais on s’attend à tout ! Comme souvent, c’est dans l’adversité que les hommes se rassemblent et oublient leurs querelles. La maladie a mis à l’épreuve les sociétés, les gouvernements, les communautés et les individus. Mais la solidarité et le dévouement de tous, au niveau du monde comme de nos villages, auront probablement le dernier mot. Et, peut-être, pouvons nous rêver déjà une fin d’année 2021 « à l’ancienne » : des restaurants et des bars ouverts, des soldes gigantesques sur les masques et les gels hydro-alcooliques, des cinémas ouverts, des salles des fêtes pleines à craquer, les églises bondées lors des messes dominicales, des stations de sport d’hiver avec des tire-fesses qui fonctionnent,…
On dit même que la vie après la covid sera « mieux qu’avant », plus verte, plus écolo, plus facile, plus pacifique, plus solidaire, plus conviviale, plus fraternelle , … Acceptons -en l’augure.
Mais, s’il est toujours bon de rêver, la réalité d’aujourd’hui, c’est encore la covid et son cortège de souffrances, de décès et de tristesses.
Et c’est surtout la lutte contre les « dommages collatéraux » de la pandémie qui occupe toutes les équipes du Secours Catholique : lutte contre l’isolement, lutte contre la pauvreté, réconfort, assistance administrative, … Le Covid, ce sera un million de pauvres en plus. Et ne croyez pas que les personnes qui dorment chaque soir dans leur voiture, c’est juste pour les reportages à la télé : depuis le début de l’hiver, sur les seuls villages de la paroisse, ce sont 4 personnes dormant dans leur voiture qui nous ont été signalées et que nous avons aidées.
Mais la solidarité est aussi plus forte « qu’avant », et, même si la vie associative est très ralentie, nous avons besoin de renforts, et votre participation à nos modestes actions est, plus que jamais, nécessaire.
Encore Merci d’avance à tous,
Michel Coste
adresse du site du Secours Catholique :https://scmarensin.hubside.fr/