« ON RAMASSA DOUZE CORBEILLES PLEINES »
ELLE est bien sympathique cette foule qui a suivi Jésus jusque dans le désert. Notre-Seigneur se préoccupe de ces gens parce qu’ils n’avaient pas de quoi manger. Jésus a compassion, son Cœur s’émeut d’une tendre et affectueuse émotion qui reconnaît dans les siens les moindres efforts, les moindres générosités ; cela déclenche sa bonté et Il multiplie les miracles.
Cette foule n’a plus de pain parce qu’elle a suivi Jésus. Mais on pourrait dire aussi bien qu’elle a suivi Jésus parce qu’elle n’avait plus de pain ; puisque le Maître enseigne dans d’autres paraboles que ceux qui possèdent toutes les richesses de la terre, s’en détachent difficilement pour le suivre et entrer dans le Royaume de Dieu.
Maintenant qu’ils sont en plein désert et n’ont même plus de pain, Jésus fait ce grand miracle de leur en donner. Au-delà du fait brutal, un grand symbole se cache évidemment. Notre-Seigneur veut montrer par là des choses spirituelles. Ce pain qu’Il a multiplié, ce n’était pas pour rassasier tous les hommes, ce n’était que le signe d’une autre chose, meilleure, qu’Il veut donner pour rassasier les âmes. À ceux qui ont renoncé aux biens terrestres, Jésus donne le pain du Ciel, son Eucharistie. Et l’Eucharistie est la source de tous les biens spirituels, ici-bas la grâce, et au-delà la vie éternelle.