« JE NE VOUS LAISSERAI PAS ORPHELINS »:
« JE NE VOUS LAISSERAI PAS ORPHELINS »:
Ce texte d’évangile a énormément de poids, car Jésus sait qu’il va mourir. Jésus veut transmettre ce qui lui tient à coeur, ce qui a été le sens de sa vie. Jésus, durant sa vie terrestre, n’a abandonné personne. et il nous dit qu’il veut rester en communion avec nous.
L’orphelin n’a pas de racines. Nous avons besoin de connaître nos origines, d’être reconnus. Pour pouvoir ensuite construire sa vie et son histoire, l’orphelin a besoin d’être défendu et qu’on lui dise la vérité sur son histoire. Jésus annonce qu’il nous envoie un Défenseur, l’Esprit de vérité qui sera pour toujours avec nous.
L’Esprit de Dieu, dans la Bible, ne se manifeste pas dans une tornade, il est présent dans les événements ordinaires de la vie et dans les personnes rencontrées. Cette présence, nous la découvrons dans la première lecture de ce dimanche. Le diacre Philippe, comme d’autres disciples, a probablement été chassé de la ville de Jérusalem par les Juifs. Il pourrait se décourager, mais en se réfugiant en Samarie, il ose parler de Jésus et en témoigner ! Certains se convertissent et Philippe les accompagne vers un baptême « au nom du Seigneur Jésus ». Philippe n’agit pas seul, il prévient Pierre et Jean qui viennent voir sur place et qui vont confirmer cette conversion en imposant les mains pour que ces nouveaux chrétiens reçoivent l’Esprit Saint qui les éclairera et les guidera sur les pas du Christ.
L’Esprit a aidé Philippe, Pierre et Jean, à oser aller vers les autres nations. Elles sont toutes appelées à se convertir et sont capables de suivre le Christ ! Il n’est pas facile, pas plus hier qu’aujourd’hui, de témoigner dans un milieu indifférent, voire hostile, comme c’était aussi le cas pour les premiers chrétiens.
Comme nous le demande saint Pierre dans la deuxième lecture, soyons capables de « rendre raison de l’espérance qui est en nous, avec douceur et respect » à travers nos paroles, mais surtout à travers nos actes. Rappelons-nous cette phrase d’un écrivain chrétien: « Ne parlez jamais de Jésus-Christ si on ne vous interroge pas, mais vivez de telle manière qu’on vous interroge ».
-TEMOIGNAGE:
« C’est l’absence de Jésus et son départ, qui sont la meilleure garantie de sa présence. Jésus est toujours ailleurs, « mais vous le verrez » si vous devenez capables de ce nouveau regard qui s’appelle l’Esprit. Les vivants sont ceux qui cherchent non pas à « avoir », mais à « voir », c’est la condition pour changer le monde ». Jean Debruyne.
-SACREE CONVERSION:
Ephraïm vient de se convertir au catholicisme. C’est le carême et le curé qui l’a baptisé le surprend en train de déguster une côte de boeuf bien saignante.
-C’est ainsi que vous, vous faîtes maigre ? En vous gavant de viande rouge ?
-Mais, monsieur le curé, je vous prie de m’excuser: ce n’est pas de la viande, c’est une truite !
-Je n’aime guère que l’on se moque de moi…
-Je ne me moque pas, monsieur le curé…Mais souvenez-vous le jour où j’ai abjuré ma religion, vous m’avez dit: « Ephraïm, jusqu’à présent tu étais juif, désormais tu es catholique ! » Eh bien moi je me suis adressé à ce quartier de viande et je lui ai dit: « Jusqu’ici tu étais boeuf, désormais tu es poisson ! »
-Chers frères et soeurs, je vous adresse tous mes encouragements dans cette étape encore difficile de notre vie sociale et ecclésiale. Nous allons bientôt fêter l’Ascension et la Pentecôte. Ces deux fêtes nous parlent de déconfinement radical: celui du Ciel où désormais Jésus rejoint le Père, pour nous y préparer notre place, et celui de notre terre, où l’Esprit Saint fait éclater tous les confinements inutiles dans lesquels nous nous mettons, pour nous ouvrir à la dimension infinie de l’amour de Dieu.
En ce mois de mai, mois de Marie, je vous exhorte à La prier avec confiance.
Que Dieu bénisse chacun d’entre vous et toute notre paroisse.
+Abbé Bernard FAVORIN