2ème dimanche de Pâques – de la Divine Miséricorde.
Frères et soeurs bien-aimés de Dieu. Christ est ressuscité !
En ces jours de grande inquiétude pour la pandémie qui continue de semer la douleur et la mort, nous avons du mal à accueillir la joie qui vient de Pâques que nous avons célébrée il y a une semaine.
Comment est-il possible de vivre l’atmosphère de joie qui vient de la foi dans le Christ ressuscité, s’il y a de la maladie, de la mort et de la peur autour de nous ? Essayons de vivre en communion d’émerveillement et de confiante impatience dans l’épreuve.
Que nous apporteront les prochains mois ? A quoi ressemblera l’avenir de l’humanité sur terre ? Il ne nous est pas donné de le savoir. Humainement parlant, il y a des signes d’espoir, mais il est difficile d’entrevoir la lumière au bout du tunnel. Faible est cette lumière apportée par de nouveaux progrès dans la recherche du vaccin pour le Covid-19 et des remèdes pour les personnes gravement touchées.
Mais en ce dimanche de la Miséricorde, la lumière de la compassion divine illumine le chemin des hommes d’aujourd’hui.
Comme les apôtres il y a environ deux mille ans, accueillons aujourd’hui dans le cénacle de l’histoire le Christ ressuscité qui montre les blessures de sa crucifixion et qui répète: « La paix soit avec vous ». Notre pauvre humanité doit se laisser atteindre et pénétrer par l’Esprit que le Christ ressuscité lui offre. C’est l’Esprit qui guérit les blessures du coeur, qui brise les barrières qui nous séparent de Dieu et qui nous divisent entre nous, en redonnant la joie de l’amour du Père et celle de l’unité fraternelle.
Les textes de la Liturgie de ce dimanche nous montrent le chemin de la miséricorde qui, tout en reconstruisant la relation de chacun de nous avec Dieu, suscite également de nouvelles relations de solidarité fraternelle entre les hommes.
« La miséricorde est, en fait, l’acte ultime et suprême avec lequel Dieu vient à notre rencontre et qui ouvre nos coeurs à l’espoir d’être aimé pour toujours, quelle que soit notre pauvreté, quel que soit notre péché. L’amour de Dieu pour nous n’est pas un mot abstrait. Il s’est rendu visible et tangible en Jésus-Christ. Pour cette raison, l’amour miséricordieux des chrétiens doit être orienté sur la même longueur d’onde ». Pape François.
Pour expérimenter cette miséricorde, je vous invite à répéter souvent l’invocation: « Jésus, j’ai confiance en toi », que la Providence a suggérée à travers la sainte polonaise, soeur Faustine Kowalska (1905-1938). Ce simple acte d’abandon à Jésus perce les nuages les plus denses et fait passer un rayon de lumière dans la vie de chacun.
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » En ce premier jour de la semaine où nous célébrons la résurrection du Seigneur Jésus, rendons grâce au Seigneur du don de la foi, « rendons grâce au Seigneur: il est bon; éternelle est sa miséricorde »!
En vous assurant de ma prière, je vous prie de croire, chers paroissiens, en ma profonde communion dans le Seigneur.
+Abbé Bernard Favorin